samedi 10 janvier2009, 11:10
Je quitte Safi sous un soleil radieux, la température reste basse. Je longe une fois de plus la route des conserveries. Les gens s'affairent de tous les cotés. Ils s'interrompent le temps d'un signe amical, d'un encouragement. J'ai souvent envi de m'arrêter pour faire des photos, ils ont tous un large sourire. Quelques kilomètres plus loin, je passe devant une immense usine de phosphore. J'entame ensuite une cote bien raide mais qui n'a rien à voir avec ce que j'avais connu dans le rif. Ici, quand je suis en bas, j'en vois le sommet ! Les kilomètres défilent sans trop de problème. Ici, ce ne sont pas les bornes kilométriques qui jalonnent les routes mais les bergers accompagnés de leurs quelques bêtes. Parfois, il s'agit d'un enfant, parfois d'un vieillard. Les troupeaux n'excèdent pas les 30 bêtes dans le meilleur de cas et ils sont rarement homogènes. Des vaches, des chèvres et des moutons les composent le plus souvent. D'un coté la mer, de l'autre une vaste étendue de verdure. La route est une succession de petites cotes et de petites descentes. Il y a peu de circulation et le vent m'est pour une fois favorable. C'est un vrai régal de rouler aujourd'hui. J'approche du 30ième km, j'en ai prévu 60 pour la journée. Il est 13h et j'hésite à m'arrêter pour manger et faire ma pause. Les jambes marchent pas mal, ca serait dommage de casser le rythme... autant avancer. Je passe Souira. C'est une espèce de station balnéaire en construction. Je n'en retiendrais que la cote à la sortie de village. Ensuite, la route plonge vers un oued... 55km/h au compteur, la remorque déstabilise un peu le vélo à cette vitesse ! Au 45ième km, je fais ma pause sardines (tomates aujourd'hui). Je quitte la route par un sentier bordé de pierres conduisant à des maisons assez sommaires. C'est un Maroc très rural qui s'offre à moi. Plus loin, je croise 2 surfeurs espagnols. Je m'arrête 5 mn, on échange quelques mots mais ils ne parlent qu'espagnol alors la conversation est difficile. 70ième km, je trouve un coin parfait pour la nuit, au sommet des falaises surplombant la mer et à l'abri des regards, perdu dans la végétation. Idéal. A la tombée de la nuit, des pêcheurs s'équipent et partent poser des filets en marchant dans l'eau. Ils ont juste un haut de combinaison alors que ca caille vraiment. Je descends vers eux pour essayer de savoir ce qu'ils pêchent, mais ils se méfient de ce touristique les questionnant. Ils me demandent une cigarette, je n'ai même pas cela à leur offrir. Je pense qu'il serait bon « d'investir » dans un paquet... Je remonte vers ma tente, le vent est glacial. Une rapide soupe de pâtes et je me glisse dans mon duvet pour rédiger le blog. Pêcheurs |
