Les rayons du Soleil, d'Aigues-Vives à Gao à bicyclette
Chefchaouen 
samedi 3 janvier2009, 22:02
C'est en entendant la pluie tombée que je me réveille ce matin. La chance n'est pas avec moi. Je décide donc de rester pour la journée et de visiter la ville. Je prends mon petit déj' dans un café au son d' Al Jazira. Ici, quasiment toutes les télés sont branchées sur cette chaîne. A longueur de journée, on y voit les mêmes images en boucle du conflit israélo-palestien. Je prends ensuite la direction de la médina. Je croise 2 ânes attendant qu'on les charge de bouteilles de gaz. Je monte par un petit sentier qui sort de la ville. La pluie est fine mais j'espère pouvoir aller faire un tour dans la montagne dominant Chefchaouen. L'occasion pour moi de prendre quelles photos panoramiques. La pluie commence à se faire plus forte. J'accélère le pas pour rejoindre la médina. Je me laisse guider par les ruelles étroites dont les murs sont recouverts d'un bleu magnifique. J'y croise quelques enfants, quelques femmes. Je n'ai pas bien chaud malgré mes chaussures et eux sont en sandales... je pense qu'il me faudra encore quelques temps pour m'acclimater ! D'un coté, la médina est bordée par un oued qui aliment la ville en eau . J'y croise beaucoup de touristes. Ils y a 2 lavoirs où des femmes s'activent. La pluie redoublant, j'y trouve refuge. Les femmes me font signe qu'elles ne veulent pas être prise en photo. Il m'est de toute façon impossible de faire des photos en « gros plan » sans demander l'autorisation avant. J'ai un peu de mal avec ce statut de touriste. 3 étudiants de Tanger se mettent à l'abri sous le lavoir. On commence à discuter, ils sont sympas. La pluie se calme un peu. Je file vers la centre de la médina. Je me rends compte à quel point Chefchaouen est touristique. Il y a plein de « boutiques à touristes ». Ca n'a rien à voir avec la médina de Tétouan qui avait un coté très authentique. Ici, tout est propre, répondant aux standards européens. Les rues grouillent de touristiques espagnols. J'arrive sur la place principale. C'est plein de restaurants et je me fais interpeller continuellement pour venir manger. Je quitte la place pour redescendre dans des ruelles moins touristique. Je tombe sur un tisserand qui m'explique l'art de faire une couverture avec ou sans motif. Ici, les marocains parlent très peu français mais on se débrouille avec de l'espagnol, de l'anglais ou les mains. Dans une autre rue, j'aperçois un fileur de laine dans une maison. Je monte quelques marches et lui fais un signe. Je lui demande si je peux entrer. Il est d'accord à condition de ne pas prendre de photos de lui. Il me montre comment il procède mais ne parlant que marocain, ce n'est pas vraiment facile de communiquer.
Je tombe sur une place à l'extérieur où l'on prépare des manèges. J'apprends que c'est pour « l'Ajour » (orthographe à la David), le nouvel an arabe. C'est pour mercredi prochain. Les gens qui habitent dans la montagne descendent pour l'occasion. Ils achètent des jouets pour les enfants et restent là pour la journée. Le premier village est à 5 km de piste. Si le temps est plus clément demain, je pense y aller faire un tour.
Je termine ma journée par un thé. La pluie redouble dehors. Un bus pour Rabat ? J'y songe de plus en plus. Les nuages semblent vraiment bien accrochés sur toute la région du rif. On me dit que ca risque de durer encore un moment...
Ruelle

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